DES CHIFFRES
Constats par rapport à la chute de la biodiversité
40% des espèces d’insectes sont en déclin rapide dans le monde entier (Biological Conservation, 2019)
Jusqu’à 1 million d’espèces menacées d’extinction, dont de nombreuses au cours des prochaines décennies (IPBES, 2019)
87% des zones humides présentes au 18e siècle sont perdues (IPBES, 2019)
Diminution des oiseaux depuis une quarantaine d’années (Radio-Canada, 2017)
oiseaux urbains : – 47 %
espèces forestières : – 23 %
oiseaux vivant en zone humide : – 12 %
oiseaux champêtres : – 61 %
Causes principales de la chute des espèces (Québec Science, 2019)
la perte d’habitats naturels
l’utilisation massive de pesticides
les changements climatiques
PESTICIDES
Milieux agricoles :
Les pesticides utilisés dans l’agroalimentaire 1)Voir ce reportage sur les impacts de ces pesticides dans une rivière étudiée au Québec : Pesticides, la rivière aux horreurs, La Presse, 2019 suscitent énormément d’inquiétude au plan de la santé humaine et de la biodiversité, en particulier (Radio-Canada, 2019) :
- L’atrazine (cause désordres hormonaux et contamine eau potable (EWG, 2019), herbicide, interdit en Europe depuis 15 ans (Radio-Canada, 2019)
- Le chlorpyrifos (répercussions graves sur développement neurologique chez les enfants (Agence France-Presse, 2019), insecticide interdit par la Californie, cette année, et banni dans huit pays européens (Radio-Canada, 2019)
- Les néonicotinoïdes (insecticides tueurs d’abeilles et autres organismes vivants, Options Politiques Canada 2019, interdits par l’Union européenne en 2018 (Radio-Canada, 2019)
Milieux forestiers :
- en particulier, des forêts privées au Québec sont traitées au glyphosate; en 2017, cet herbicide a été approuvé par Santé canada en dépit d’une forte oppositions de nombreux groupes, (y compris ) en raison de son potentiel cancérigène et de ses impacts sur la faune, dont les orignaux (Association Canadienne des Médecins pour l’Environnement)
Milieux urbains et ruraux:
- Les terrains résidentiels : de nombreux citoyens utilisent des pesticides pour fins esthétiques sur leur terrain dans la plupart des municipalités du Québec (pour les pelouses principalement)
- Près de 300 terrains de golfs dans la province : l’entretien conventionnel des terrains de golf nécessite l’utilisation massive de pesticides (estimé à 39 000 kg par an). Ces pesticides, des fongicides surtout, sont des produits toxiques pour les organismes nuisibles, qui peuvent également être nocifs pour les espèces vivantes autres que celles visées, y compris l’être humain (Memphrémagog Conservation inc.)
- Les municipalités (et la province) permettent les traitements au Bti dans les milieux aquatiques et terrestres d’une cinquantaine de municipalités dans la province
L’espace sain qui reste pour la faune ne cesse de se rétrécir au Québec.
Notre drapeau rouge par rapport au Bti utilisé au Québec : il contribue à l’effet cocktail de tous ces pesticides et constitue une agression supplémentaire (Carsten A.Brühl et al. 2020) devant la chute globale de la biodiversité.
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Les impacts démontrés du Bti :
Le Bti est toxique pour les les Nématocères notamment :
Les quelque 8 moustiques piqueurs recensés au Québec et les mouches noires;
Une cinquantaine d’espèces de moustiques non piqueurs;
Les chironomes (midges en anglais), cousins des moustiques, également non piqueurs:
Les chironomes, à la base de la chaine alimentaire dans les milieux aquatiques nourrissent directement et indirectement quantité d’espèces dont des poissons, des libellules, des chauve-souris et des oiseaux. Une fois que les larves deviennent moucherons, elles quittent par milliers les plans d’eau pour nourrir de nombreuses espèces en milieux terrestre.
Le Bti affecte également : les trichoptères, plécoptères, éphéméroptères, lépidoptères, hémiptères, de même que les crustacés, gastéropodes, poissons et algues (Boisvert, Jacques, Lacoursière, Jean O., 2004).
Voici des données tirées de la conférence de Brigitte Poulin donnée au Québec (juin 2019) pour les sites traités au Bti en Camargue (France):
- déclin de 34% des invertébrés servant de nourriture aux oiseaux dans les marais couverts de roseaux
- déclin de 50% des libellules
- perte du 1/3 des nichées d’hirondelles (mortalité des poussins suite à la consommation de fourmis qu’ils ne peuvent digérer)
- déclin de 52% des oiseaux d’eau, associé à la baisse des ressources alimentaires et au dérangement dû à la pulvérisation aérienne
Impacts environnementaux des adjuvants non étudiés (protégés par le secret commercial), soit plus de 80% d’autres ingrédients que le Bti, soit les agents de protection contre les rayons UV, les émulsifiants, les anti-moussants, les stabilisateurs et phagostimulants pulvérisés à répétition d’avril à septembre depuis des années.
Lien étroit entre la biodiversité et la santé humaine (Dr Maria Neira, OMS, 2015).
References
1. | ↑ | Voir ce reportage sur les impacts de ces pesticides dans une rivière étudiée au Québec : Pesticides, la rivière aux horreurs, La Presse, 2019 |