Vidéo de la Semaine verte qui fait le tour de la question – septembre 2014
Entre 1968 et 2004, le nombre de Martinets ramoneurs a chuté de 95% au Canada (COSEPAC, 2007). Au Québec, de 2000 à 2009, les populations ont oscillé entre 1550 et 2050 individus, sauf pour une chute historique de 754 individus en 2006. Plusieurs facteurs sont responsables de cette chute de population, notamment, l’usage de pesticides et la perte d’habitat.
Un habitat de plus en plus réduit
L’habitat naturel du Martinet ramoneur est la forêt mature où l’on trouve des chicots propices (plus de 50 mm à hauteur de poitrine). Incapable de se percher en raison de ses courtes pattes, l’oiseau niche sur les parois internes des chicots. Il niche également dans les cheminées en maçonnerie, d’où son nom. À noter que l’oiseau se sert également de certains chicots et cheminées comme dortoir, sites qu’il fréquente surtout en périodes de migration. Or, l’habitat à la fois naturel et bâti du Martinet ramoneur est en chute libre. D’abord, la récolte intensive des arbres depuis deux siècles, petits et gros, a considérablement réduit le nombre de gros chicots en forêt. Mais aussi, depuis quelques décennies, en raison de la modernisation de nos systèmes de chauffage (passage du chauffage à l’huile au gaz/électricité, chemisage métallique et capuchonnage), les vieilles cheminées se referment les unes après les autres.
Or, nous pouvons aider l’espèce à se rétablir facilement.
Un programme d’intendance bien démarré en Outaouais