Le principe de précaution
D’innombrables questions sans réponse
Il est de la responsabilité de ceux qui font la pulvérisation de démontrer qu’il n’y a pas d’impact aux plans économique et environnemental, non l’inverse. Face au nombre impressionnant de questions qui demeurent sans réponse par rapport à l’utilisation du biocide Bti, une saine gouvernance exige, pour le moment, qu’on prévienne les dégâts et donc qu’on applique le principe de précaution. Dans l’intervalle, des recherches indépendantes s’imposent sur le continent.
Le principe de précaution : L’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable (Loi Barnier, 1995).
Vers une définition écosystémique de la santé.
Une mise en garde importante : ne pas faire payer notre patrimoine naturel, intimement lié à la santé humaine, en sombrant dans le politique.
Un conseil qui se veut bienveillant : tous les humains, nous avons intérêt à remettre nos décisions passées en question et à travailler ensemble, tous secteurs confondus : citoyens, élus, fonctionnaires, chercheurs, membres de l’industrie, etc. Et surtout, ne jamais sous-estimer les services que nous rend la nature à chaque jour de notre existence. Ce sont des services gratuits, ne les bafouons pas.
Ce que dit notre gouvernement sur les milieux humides:
Au Québec, les milieux humides occupent plus ou moins 17 millions d’hectares ou 170 000 km², soit environ 10 % de l’ensemble du territoire québécois. Qu’il s’agisse d’étangs, de marais, de marécages ou de tourbières, les milieux humides représentent les mailles essentielles de la trame des milieux naturels du territoire québécois. Ces écosystèmes constituent l’ensemble des sites saturés d’eau ou inondés pendant une période suffisamment longue pour influencer la nature du sol ou la composition de la végétation.Il est mondialement admis aujourd’hui que les milieux humides, perçus comme des terres inutilisables par le passé, jouent un rôle crucial dans le maintien de la vie sur terre au même titre que les terres agricoles et les forêts. Les biens et services écologiques qu’ils procurent à la société représentent indéniablement un moteur pour l’économie locale, régionale, nationale et mondiale. Il est donc primordial de conserver ces milieux, particulièrement dans les régions où le développement urbain a contribué à leur dégradation ou à leur disparition.
Question:
- Ne pourrions-nous pas au Québec faire preuve d’un réel leadership aux plans national et international par rapport à la protection de nos lacs, rivières, milieux humides et autres plans d’eau?