Problème grandissant d’acceptabilité sociale
BIEN QU’ON TRAITE AU BTI DEPUIS PLUS DE 25 ANS AU QUÉBEC, peu de gens sont au fait de cette pratique. Or, les études indépendantes allant croissantes de même que l’état actuel de la planète sèment de plus en plus de doutes dans les communautés par rapport à la pertinence de cette pratique en 2020. À ce jour au Québec, une quinzaine de municipalités s’opposent formellement au Bti et ce, pour protéger la nature, pour des raisons d’économie ou les deux. C’est le cas des municipalités suivantes notamment:
- l’Ascension (Laurentides)
- Chelsea (Outaouais)
- Lac-des-Plages (Outaouais)
- Montébello (Outaouais, décision du conseil, mai 2020)
- Nominingue (Laurentides)
- Rivière-Rouge (Laurentides, un vote contre le Bti, Le Courant des Hautes-Laurentides, 7 février 2019).
- Saint-Élie-de-Caxton (Mauricie)
- Saint-Émile-de-Suffolk (Outaouais)
- Saint-Matthieu-du-Parc (Mauricie)
- Saint-Maurice (Mauricie)
- Ste-Anne-des-Lacs (Laurentides)
Le cas de Ste-Anne-des-Lacs mérite d’être souligné: hormis son refus de pulvériser du Bti sur son teritoire, cette municipalité des Laurentides a récemment eu gain de cause dans son bras de fer contre la multinationale Weedman (février 2020). Quelles autres municipalités au Québec vont emboiter le pas et prendre le partie de la santé pour leurs citoyens?
Opposition citoyenne et casse-tête grandissant pour les municipalités
Jusqu’à tout récemment, les plaintes auprès des municipalités se sont surtout exprimées du côté de gens incommodés par les moustiques. Mais de plus en plus, des voix s’élevent d’une part, du côté de résidents opposés au Bti et, d’autre part, du côté de résidents de municipalités non traitées au Bti, mais qui subissent des traitement par la bande: effectivement, les entreprises demandent des permis au MELCC afin de pouvoir pulvériser dans des zones voisines, limitrophes à la municipalité visée, pour augmenter l’efficacité des traitements. Si cela fait des heureux dans des municipalités voisines (traitées par la bande), ce n’est pas le cas de tous et cela crée un casse-tête pour les municipalités. Un casse-tête qui devrait aller grandissant, à mesure que le plus grand nombre aura accès à de l’information juste et objective sur le sujet.
Questions
• N’est-ce pas la responsabilité de l’État d’être au fait de toutes les données disponibles avant de prendre une décision?
• N’est-ce pas sa responsabilité d’écarter du débat les conseillers non objectifs?
• N’est-ce pas son rôle premier de tendre l’oreille devant les nombreuses inquiétudes des citoyens face au Bti?